mercredi 15 janvier 2014

Ressentis et considérations personnels au retour d’un stage d'Aïkibudo


Aujourd’hui, de nouveau, un article personnel. Un point de vue, un ressenti. Décidément, il faut croire qu’ils vont devenir monnaie courante !

Dimanche matin, j’ai participé (avec d’autres élèves de mon dojo) à un stage d’aïkibudo organisé par la FFAAA. Habituellement, quand je choisi un stage d’AM, je choisi surtout le Sensei qui l’anime. Là, j’ai suivi le mouvement, mais j’avoue que, naïvement peut-être, je m’attendais à un déroulement et une ambiance similaire à ce que j’ai pu connaître. Autant vous dire que j’ai été un poil déçue.

Mais pour être à peu près claire dans mon propos, reprenons les choses dans l’ordre.
Début du stage 9h30. Après les saluts et échauffements d’usage, nous commençons le travail. Tous ensemble. Les élèves avancés et les ceintures blanches ensemble. Pourquoi je précise ? Vous allez comprendre…

Donc le travail commence. Plusieurs exercices s’enchainent, on change régulièrement de partenaire, les élèves avancés (beaucoup sont des enseignants) ne sont pas avares de conseil et cette première partie est très enrichissante. Tous ceux avec qui j’ai l’occasion de travailler à ce moment ont cette mentalité de partage et de transmission que j’apprécie tant dans les AM. « Si tu veux apprendre, tu trouveras toujours quelqu’un pour t’enseigner. »

Mais après la première heure et demie de stage, nouvelle consigne : les élèves 1er Dan, aspirants et au-delà d’un coté, les ceintures blanches de l’autre. Ok, soit. Pourquoi pas.
C’est là que les choses se gâtent. Déjà le Sensei nous a « oublié » une bonne vingtaine de minute sur un exercice. Jusqu’à ce qu’un de ses assistants se dise qu’il serait peut-être judicieux de nous donner une nouvelle consigne. Sympa. Mais bon, à la rigueur, nous étions nombreux, disons que c’était juste une mauvaise synchronisation.

Ce qui m’a beaucoup plus déplu ne tient pas aux enseignements mais aux participants du stage. J’étais de très loin la plus débutante du groupe : tous avaient plusieurs années de pratique quand je n’ai commencé qu’en septembre dernier (soit 4 mois de pratique). Personnellement, ça ne m’a jamais dérangé d’être débutante. Oui, je fais des erreurs, je m’embrouille dans les noms (quand ça n’est que dans les noms), mais il me semble qu’on est tous là pour apprendre. Visiblement, certains ne partagent pas cette opinion et trouvent inadmissible qu’on accueille les débutants aux stages.

Premier partenaire de travail, chaque erreur donne lieu à des soupirs, des grognements, des regards méprisants… Je ne relève pas. Pas la peine. Des mal-lunés, il y en a partout et on a tous des jours sans. Quand vient sont tour de travailler, il se loupe plusieurs fois sur la technique… Je lui fais une correction : soupir, yeux levés au ciel, haussement d’épaule… Bref une attitude de merde (désolée pour la grossièreté). C’est pas grave, je tiens mon rôle d’uke avec complaisance. La patience et le sang-froid sont aussi un domaine où on peut apprendre !

Changement d’exercice et de partenaire (enfin, pourrais-je dire à plus d’un titre !). Oui, mais pas changement d’attitude. Avec en prime une volonté de faire mal (pour dissuader de revenir peut-être ?) : Clefs passées en force et en à-coup, clefs maintenues au-delà du signal du partenaire, atemis portés, et de préférence en nukite, etc… Désolée, mais je n’aime pas prendre des coups gratuitement. Donc je réagis. Je bloque, je dévie, je lance des frappes en réponse (même si je les arrête juste avant de toucher). Bref j’utilise ce que je maîtrise un peu plus : des techniques de karaté. Entendons nous bien, elles n’auraient servi à rien face à un élève plus avancé. Mais là, visiblement, celui-là ne s’était jamais confronté à d’autres AM. On pourrait croire que ça l’aurait ramené à davantage d’humilité… Que nenni. Le bougre s’énerve et pleurniche que je ne tiens pas mon rôle d’uke. Sans bien sûr se demander pourquoi.

Nouveau changement… mentalité identique. Je commence à me dire que soit je n’ai pas de bol, soit ils sont tous comme ça. Après une dizaine de changements, je me suis rendue à la seconde hypothèse.

En résumé, j’ai un ressenti pour le moins mitigé sur ce stage. J’y ai appris des choses en aïkibudo, bien sûr. Mais aussi des choses sur la nature humaine qui me déplaisent fortement. Alors quoi ? C’est seulement au premier Dan qu’on acquière humilité, patience et esprit de partage ? Ou bien est-ce l’attitude du Sensei qui déteint sur ses élèves ou sur les participants d’un stages ? J’avoue ne pas avoir la réponse à cette question.
Jusqu’à présent, j’ai dû avoir énormément de chance. Les dojos dans lesquels j’ai pratiqué, quelque soit l’AM, étaient tous à dimension humaine et/ou menés par des Sensei qui jamais n’auraient toléré ce genre d’attitude chez leurs élèves. J’ai cru naïvement que c’était la norme. J’ai eu la chance et le plaisir en novembre dernier de participer à un stage de (Léo) Tamaki Sensei, stage qui m’avait conforté dans cette idée. La patience de Léo Tamaki, son envie de transmettre et ses qualités d’enseignant sont contagieuses, chaque élève les fait siennes, ne serait-ce que le temps d’un stage. Quelle douche froide dimanche de découvrir un Sensei qui parade dans les rangs pendant les exercices, ne conseille que les plus avancés, oublie une partie des élèves dans un coin… et de voir à quel point cette attitude se retrouve chez les participants !


En conclusion, il est plus que probable que je retourne à mes choix premiers : choisir non pas des stages mais les Sensei qui les animent. 

mardi 14 janvier 2014

Cookies hyperprotéïnés et hypoglucidiques


Comme promis, voici la recette des cookies !

Tout d'abord, la recette d'origine (spécialement pour Tof).

Ingrédients

220gr de farine
1/2 sachet de levure
120gr de sucre roux
1 sachet de sucre vanillé
1 oeuf
100gr de beurre fondu
1cc de miel (facultatif)
100gr de pépites de chocolat ou d'amandes ou de pralines ou de noisettes... bref soyez créatifs !

Mélanger tous les ingrédients secs dans un saladier.
A part, battez l'oeuf avec le beurre fondu et le miel, puis ajoutez au mélange sec.
Mélangez bien, puis déposez de petits tas de pâte sur une plaque anti-adhésive ou huilée (ou du papier sulfurisé). Ecrasez les tas avec le dos d'une cuillère pour former des disques d'un centimètre d'épaisseur.

Cuire à four chaud, 12 minutes à 200°C.

Maintenant la version hyperprotéïnée

ingrédients :

2 gros oeufs (ou 3 petits)
1 sachet de levure
6 CS d'un édulcorant supportant la cuisson
100gr de pépites de chocolat non sucrées (voir plus bas)
250ml de farine de lupin (attention !!! 250 ML ! pas 250GR !!!)
125ml de gluten (attention, là aussi ce sont des millilitres !)
Du lait délactosé ou du lait de soja.

Mélangez tous les ingrédients secs, sauf les pépites de chocolat.
A part, battez les oeufs avec un grand verre de lait.
Ajoutez au mélange sec et mélangez au fouet. La pâte doit avoir la même consistance qu'une pâte à cookies classique, ajoutez du lait jusqu'à obtenir cette texture.
N'hésitez pas à fouetter longtemps : la farine de lupin fait beaucoup de grumeaux.
Une fois votre pâte prête, ajoutez les pépites et mélangez juste ce qu'il faut pour les répartir dans le mélange.
Déposez de petits tas de pâte sur une plaque anti-adhésive ou huilée (ou du papier sulfurisé). Ecrasez les tas avec le dos d'une cuillère pour former des disques d'un centimètre d'épaisseur.

Cuire à four chaud, 16 minutes à 200°C.

Les pépites de chocolat non sucrées

Si vous en trouvez, vous êtes super balèzes... En attendant, voici une astuce pour en fabriquer.
Dans un bol, mouillez du chocolat non sucré (type van houten) avec un peu d'eau. Jusqu'à former une pâtes épaisse. A l'aide d'une seringue de cuisine, placez des gouttes sur une feuille de papier sulfurisé. Réfrigérez.

Si vous n'avez rien contre les pépites grossières, placez votre pâte dans un moule à tarte chemisé. Sur une hauteur de 5mm maximum. Réfrigérez, puis placez une heure au congélateur.
Cassez le disque obtenu en gros morceaux et passez quelques secondes au mixeur.

Bon appétit à tous ! 
Et si vous faites des tentatives, venez partager les résultats en commentaires  !

mercredi 8 janvier 2014

Retour au dojo


Bonjour à tous,

Aujourd'hui quelques considérations personnelles. Je vous livre un peu de mon ressenti...

Hier était pour moi le jour du retour au dojo de karaté shotokan, après plus de 4 ans d'arrêt. Pas que j'ai eu un grand niveau à l'époque, mais cet arrêt s'était tout de même fait avec moult regrets et pincements au cœur.

Bref hier, retour. On ressort le keikogi, on remet la ceinture blanche (parce qu'on s'attend à avoir tout perdu), on respire un grand coup et on y va.
Le décors est familier, le dojo n'a pas changé d'un poil. Toujours les mêmes grandes baies vitrées, le même rideau derrière lequel on entend le brouhaha incessant du cours de jujitsu, le même empilement de sac le long du mur.
Parmi les élèves, quelques têtes connues. Des amis de longue date. Les couleurs des ceintures ont parfois changées, mais les sourires sont toujours les mêmes.

Et puis Max Senseï.
On peut retrouver un enseignant sans sourciller. Retrouver un Maître, son Maître, c'est différent. C'est comme rentrer chez soi et découvrir qu'on vous y attendait. Et lorsque votre Senseï vous serre dans ses bras en vous disant qu'il est heureux de votre retour, difficile de contenir son émotion...

Heureusement, le cours démarre. Du haut de ses 76 ans, Senseï mène l'échauffement à un train d'enfer. D'autant qu'il a décrété que les fêtes nous avaient engraissé(e)s ! Le running et la remise en forme générale payent : j'arrive à suivre sans difficultés, et même sans essoufflement. Merci Fabien !

Puis travail technique. Et là, surprise. J'ai arrêté 4 ans, et j'ai la sensation d'avoir progressé. Cherchez l'erreur. Et pourtant, les faits sont bien là. Mes mouvements sont plus précis, mais aussi plus naturels et sincères qu'ils ne l'ont jamais été. Les coups partent des hanches, je suis moins raide (du coup je fatigue moins vite), mon équilibre sur les coups de pied est meilleur... Sur le moment, j'attribue ça à la perte de poids. Après tout, étant plus à l'aise dans mon corps, il est normal qu'il réagisse mieux. Mais la sensation de rentrer chez soi s'accentue. Si le travail des katas est un peu plus hasardeux, la mémoire de l'enchaînement faisant un peu défaut, à chaque mouvement, le bunkai est une évidence. Pas parce que je m'en souviens, mais parce que je le sens. Mon corps le sent. Sensation étonnante et inédite. Je n'avais pas cette compréhension physique il y a 4 ans, c'est une certitude. Alors qu'est-ce qui a changé ?

Les réponses viennent au moment du travail avec un partenaire.
Je me retrouve à expliquer à deux élèves pourquoi ce qu'elles font ne peut pas fonctionner. Et le petit détail qui rendra la technique efficace.
Ceux qui pratiquent les AM ont tous connu ce moment où un sempai vous explique une technique et où vous la reproduisez avant de guetter son approbation (ou ses critiques). Habituée à être la place de la débutante, voir ces deux élèves attendre mon approbation est plutôt déstabilisant. Surtout quand je réalise soudain qu'elles sont 4e kyu toutes les deux (ceinture bleue), soit plus avancées que moi il y a 4 ans...
Tant pis, j'ai commencé une explication, je ne peux pas me défiler maintenant. Je continue donc, et une petite phrase me fait tilter : «Tu dois créer un vide pour déséquilibrer».
C'est bon, j'ai compris. Voilà ce qui a changé. L'Aïkido.
Six mois de pratique de l'Aïkido/Aïkibudo (c'est à dire pas grand chose), ont radicalement changé ma perception du Karaté. Ou plutôt ma perception tout court. Je commence à sentir, à comprendre par le corps. Bien sûr, je cogite toujours beaucoup trop, mais mon corps commence à s'éveiller. A percevoir des choses qui jusque là échappaient totalement à mes neurones.

Reprendre le Karaté avec ce nouvel éclairage, c'est comme rentrer chez moi après une longue absence. Je suis maladroite, un peu perdue, mais les choses sont toujours à la même place et je les perçois avec une sensibilité accrue. Aiguisée.
Je me découvre prête à me relever.

dimanche 5 janvier 2014

Recettes de Blinis et version hyperproteïnée/ hypoglucidique



Bonjour à tous !

Pour commencer je vous souhaite une bonne année ! Que 2014 vous soit propice et que vos récoltes soient à la hauteur de vos semailles. Paix et bonheur en vos foyers !

Aujourd'hui une recette de blinis testée au nouvel an (merci à Jérémie, Anaïs et Christelle d'avoir bien voulu servir de cobayes !). Et pour faire bon poids bonne mesure, j'ajoute quelques suggestions testées depuis, dont une version spéciale sportif ou régime (hyperprotéïnée et hypoglucidique).

La recette de base :

Ingrédients (pour une quinzaine de blinis moyens) 
2 yaourts natures
2 gros oeufs
200 ml de farine
1 pincée de sel
1 sachet de levure chimique

Mélanger tous les ingrédients au fouet. La pâte doit être parfaitement lisse.
Si vous utilisez des yaourts très épais, comme des yaourts au lait de brebis par exemple, il se peut que la pâte soit très épaisse. Il faudra alors ajouter un peu de lait pour obtenir la bonne consistance.
Elle doit être épaisse comme une pâte à pancakes. Soit plus qu'une pâte à crêpes, mais moins qu'une pâte à gâteau.

Avec une louche à sauce déposez un peu de pâte dans une poêle chaude (anti-adhésive ou huilée) et étalez légèrement pour former un disque épais. Quand vous pouvez glisser la spatule en dessous, retournez-le et laissez cuire quelques instants de l'autre côté.
A priori, vous allez cramer le premier, pas assez cuire le deuxième, puis vous aurez le coup de main !
Pour info, dans une grande poêle classique, j'en cuis 3 en même temps. C'est donc assez rapide.


La version "plus de protéïnes, moins de glucides" 

Etant obligée de surveiller drastiquement les apports en glucides et en protéïnes dans mon alimentation, je me suis attelée à concevoir une version hyperprotéïnée et hypoglucidique de cette recette. Bonne nouvelle : ça fonctionne parfaitement... et c'est bon !

Ingrédients 

2 yaourts natures 0%
2 gros oeufs
L'équivalent volume de 150 gr de farine en farine de lupin (utilisez un verre mesureur et les graduations "farine")
L'équivalent volume de 50 gr de farine en gluten ou en protéïnes de soja.
1 grand verre de lait délactosée, de lait de soja ou d'eau
1 pincée de sel
1 sachet de levure chimique

Procédez exactement comme pour la recette classique.

Personnellement, j'utilise du yaourt maison. Je le prépare à partir de lait écrémé délactosé, ce qui donne un yaourt très pauvre en lipide et en glucide (en dessous des 1% pour les deux). J'y ajoute un demi verre de gluten ou de protéïnes de soja avant de faire prendre en yaourtière.

Quelques petites suggestions

Comme je suis une aventurière (si si, je vous jure), j'ai fais quelques tentatives pour les arômatiser. En version salée et en version sucrée.

Version salée :

=> Le curry fonctionne très bien.
=> La feta en petite quantité. Pas plus de 50gr, sinon, les blinis ne cuisent pas. Idem pour le chèvre.
=> Oubliez la mozza, l'emmental et tous les fromages très gras. Les blinis ont beaucoup de mal à cuire.
=> Le paprika ne donne pas grand chose. Et le piment ne vaut pas beaucoup mieux.

Version sucrée :

Remplacez la pincée de sel par 2CS de sucre roux ou par 1CS de stevia en poudre.

=> Le chocolat, pas terrible. Il faut en mettre vraiment beaucoup pour avoir un résultat probant au niveau du goût, et du coup, ça cuit très mal.
=> Vanille, pas mal. En extrait ou en grattant l'intérieur d'une gousse.
=> J'ai tenté d'ajouter une poignée de fruits. C'est sympatique. Mais à condition d'opter pour des fruits surgelés ou frais. Laissez tomber les conserves. Trop d'eau, la pâte devient trop liquide. J'ai tenté framboise et myrtille. Je vous laisse faire vos propres expériences, n'hésitez pas à les mettre en commentaire !
=> Le miel donne de bon résultat. Choisissez-en un très parfumé et ajoutez en 3CS (sans ajouter de sucre).
=> Les confitures perdent toutes saveurs, vous pouvez oublier.
=> Les écorces d'orange ou de citron confit, c'est sympa, mais pas de quoi s'en relever la nuit.
=> Pour le fun, j'ai tenté le beurre de cacahuète... c'est immonde >.<

Voilà ! N'hésitez pas à donner vos idées, vos tests et vos ratages en commentaires !